Leur opposition sur le sens du devenir et de l’action humaine humain ne fait pas obstacle à un même idéal de fraternité. Les critiques littéraires qui se sont penchés sur l’oeuvre de Giacomo Leopardi comme Suzanne Valle dans un remarquable numéro de la revue Europe, ont considéré son poème intitulé Le genêt, écrit en 1831, comme son véritable "testament poétique". Ce poème nous apparaît, à nous dont la sensibilité désabusée est tissée par le relativisme postmoderne comme une médiation et une métaphore sur la précarité de la condition de l’être humain. Dans les textes de Leopardi, le "petit homme" nous apparaît infiniment seul face à une nature minérale dont la propre logique cosmique relève d’autres dimensions et logiques et ne peut pour cela intervenir dans un sens positif dans les destinées des êtres humains.